La Chambre des communes doit débattre de la délocalisation d’emplois dans le secteur automobile
Ottawa (Ontario) – L’honorable Pierre Poilievre, chef du Parti conservateur du Canada et de l’Opposition officielle, présentera lundi une demande officielle à l’honorable Francis Scarpaleggia, président de la Chambre des communes, afin de solliciter un débat d’urgence sur la crise dans le secteur automobile canadien :
Monsieur le président,
Il y a deux jours, plus de 3 000 employés de Stellantis ont appris que la production de Jeep allait être transférée de Brampton aux États-Unis. Malgré les milliards de dollars de subventions accordées par le Parti libéral, le fabricant automobile délocalise ses emplois et ses investissements dans l’Illinois, laissant ses anciens employés dans l’incertitude quant à leur capacité à payer leur hypothèque et à subvenir aux besoins de leur famille.
Le premier ministre s’est vanté à maintes reprises qu’il allait négocier une « victoire » et « gérer » Donald Trump. Il a fait exactement le contraire, avec des résultats désastreux pour les travailleurs canadiens. Il n’a pas réussi à obtenir la « victoire » promise pour les travailleurs de l’industrie automobile et d’autres secteurs critiques comme celui du bois d’œuvre résineux, qui n’ont pas le luxe d’attendre la renégociation de l’ACEUM.
Depuis que Mark Carney est devenu premier ministre, 97 700 Canadiens supplémentaires se sont retrouvés sans emploi. Ces pertes d’emploi dévastatrices n’incluent pas les 3 000 travailleurs de Stellantis laissés dans l’incertitude après que Mark Carney les a vendus aux Américains. Des fermes et des usines aux aciéries et aux scieries, ce sont les Canadiens qui travaillent fort qui paient le prix des échecs de Mark Carney.
C’est pourquoi je vous écris aujourd’hui pour demander un débat d’urgence, conformément à l’article 52 du Règlement, sur la crise croissante dans le secteur automobile canadien et sur les 3 000 emplois de l’usine Stellantis de Brampton qui sont délocalisés aux États-Unis.
Il existe un précédent établi par la Chambre pour l’octroi d’un débat d’urgence sur les pertes d’emplois dans le secteur automobile. Le 26 novembre 2018, alors que 2 500 emplois dans le secteur automobile étaient menacés à l’usine GM d’Oshawa, le président Regan a accordé un débat d’urgence sur la crise.
Étant donné que le calendrier parlementaire établi par le gouvernement libéral n’a prévu aucune occasion ni aucune journée d’opposition pour aborder la question des pertes d’emplois à l’usine Stellantis, et compte tenu de l’ampleur de ces pertes d’emplois et de la responsabilité de la Chambre de protéger les emplois dans le secteur automobile, il vous incombe d’autoriser ce débat.
Ne pas autoriser un débat d’urgence serait une insulte pour les milliers de familles touchées. Les conservateurs ne vont pas rester les bras croisés alors que le secteur automobile de l’Ontario est menacé à cause des promesses non tenues du premier ministre.
Il s’agit ici de vraies familles canadiennes qui sont laissées derrière à cause des échecs du premier ministre en matière de commerce. Notre pays mérite un débat sur cette question et nous en avons besoin maintenant.