Ce qui suit est la transcription du discours prononcé par Pierre Poilievre, chef du Parti conservateur, le 13 mai 2025. Seul le discours prononcé fait foi.

Ottawa (Ontario) – Bonjour tout le monde. Merci d’être là. Donc, tout d’abord, j’aimerais remercier tout le monde d’être ici et féliciter les nouveaux ministres pour leur nomination. C’est un grand honneur. C’est 1 canadien sur 1 000 000 qui est ministre. Donc peu importe la couleur politique, il faut reconnaître que c’est un accomplissement d’être nommé. 

Le Parti conservateur va évidemment prendre très sérieusement sa responsabilité de tenir responsable le gouvernement en posant des questions et en s’opposant aux décisions qui sont mauvaises pour les Canadiens. Mais ça ne signifie pas qu’on s’oppose par réflexe à tout ce que le gouvernement fait. Particulièrement en ce qui concerne les affaires étrangères et les négociations avec les États-Unis, on va défendre les travailleurs, les industries et l’identité canadienne en travaillant avec le gouvernement. Et lorsque le gouvernement agit dans l’intérêt de notre pays, on va le soutenir. On va examiner ce qu’ils font quand ils auront raison, on va les soutenir. Mais lorsqu’ils ont tort, on va s’y apposer. 

On veut que notre pays réussisse, on veut le meilleur pour le Canada. On espère que le gouvernement va prendre les bonnes décisions. On a fait campagne pour rétablir la promesse du Canada que chacun qui travaille fort a le droit à une belle maison abordable dans une rue sécuritaire, à un bel avenir et que peu importe vos origines, si vous travaillez fort, vous devriez pouvoir accomplir vos rêves. Et pour le faire, il faut des changements dans les politiques gouvernementales. Ça veut dire augmenter le pouvoir d’achat des travailleurs et des aînés en réduisant les dépenses, le gaspillage, les déficits et les impôts. Ça signifie retirer les barrières bureaucratiques pour que nos entreprises puissent construire plus de logements abordables et exploiter nos ressources naturelles. Ça signifie remettre l’argent dans les portefeuilles des Canadiens. Ça signifie de protéger nos rues avec des lois plus sévères et des frontières plus fortes.

 Les Canadiens ne peuvent pas continuer avec les mêmes politiques libérales qui ont empêché nos jeunes d’avoir accès à la propriété, qui ont gonflé le prix de la nourriture 37 % plus rapidement ici au Canada qu’aux États-Unis, qui ont fait grimper la criminalité à travers le Canada. Lors de sa première conférence de presse, M. Carney a tenu des discours convaincants sur certains de ces enjeux. Maintenant, c’est le temps de montrer s’il est sérieux. Pour l’instant, on ne peut pas dire que ça commence bien. 

La première déception vient de son cabinet qui contient des principaux ministres qui étaient là avec Justin Trudeau. 

Il y a Steven Guilbeault dont le programme écologique radical mettrait fin au développement des ressources naturelles et nous rendrait plus dépendant des Américains. 

Il y a Sean Fraser, il était le ministre de l’Immigration qui a causé la crise de l’immigration. Ensuite, il était le ministre du Logement qui a causé la crise du logement. Et maintenant, on s’attend à ce qu’il soit le ministre pour régler la crise de la criminalité aussi causée par les libéraux.

Il y a même Mme Freeland, qui a eu des énormes déficits et des hausses de taxes et impôts. On paie maintenant un milliard de dollars par semaine pour l’intérêt sur notre dette nationale grâce à ses dépenses hors de contrôle, et elle reste dans le cabinet. 

M. François-Philippe Champagne, Il était le ministre de l’Industrie lorsque le Canada avait la pire croissance économique parmi tous les pays du G7, et il a contribué à la pire économie depuis une génération. Maintenant, il est en charge des finances.

La liste continue avec Joly, LeBlanc, Hajdu, Anand. Anand, en passant, était la présidente du Conseil du trésor qui a permis aux dépenses bureaucratiques d’exploser et d’être hors de contrôle. Le même groupe de Justin Trudeau. 14 ministres de Trudeau sont désormais dans le cabinet de Carney. Ça, ce n’est pas le changement que M. Carney a promis. C’est toujours la même recette libérale alors que le pays a plutôt besoin d’un vrai changement. Même les nouveaux ministres dans le cabinet libéral apportent avec eux des mauvaises idées libérales.

Gregor Robertson, par exemple, était un supporteur de la légalisation des drogues dures. Lorsqu’il était maire de Vancouver, il y a eu une augmentation de 600 % dans le nombre de surdoses dans la ville. En plus, il est maintenant responsable pour les logements. Lorsqu’il était le maire de Vancouver, il a augmenté les taxes sur la construction de logements de 141%. 141%. C’est quoi les conséquences? Les prix du logement ont augmenté de 149%, et Vancouver est devenue la ville la plus chère pour l’immobilier en Amérique du nord. 

Et maintenant, c’est ce gars là qui est responsable pour le logement à travers le Canada. Wow. Si ça c’est le renouveau que M. Carney apporte à son cabinet, malheureusement, les Canadiens ne vont pas voir un vrai changement. Les conservateurs vont continuer d’exiger des solutions aux problèmes qui touchent les Canadiens au quotidien. 

On va proposer des solutions. Par exemple, on va proposer de régler le problème de logement que les libéraux ont causé. Ce n’est pas en créant les nouvelles bureaucraties, c’est en éliminant la bureaucratie et les taxes pour inciter plus de construction. 

On va proposer des solutions à la criminalité en mettant les vrais criminels récidivistes en prison. On va mettre fin à la crise des drogues en proposant plus de traitement pour ceux qui ont une dépendance. On va proposer des plafonds fermes sur l’immigration afin de réduire la croissance de la population et permettre le logement, la santé et le marché du travail de faire du rattrapage. Il faut que nous continuions à proposer des solutions pour réduire le coût de la vie, c’est-à-dire couper la bureaucratie, les consultants, le BS-corporatif et l’aide à l’étranger afin de réduire l’inflation gouvernementale. Et le plus important, il faut rétablir notre indépendance économique à travers le Canada, en abrogeant les lois anti-pipelines et anti-développement comme C-69, en éliminant la taxe carbone sur nos industries, permettant des pipelines d’être construits, en enlevant le plafond sur la production d’énergie. Ça va être nécessaire afin de rétablir une croissance économique et devenir plus indépendant face aux États-Unis. 

On va défendre les jeunes et on va se battre pour leur avenir. On va se battre pour les travailleurs qui ont besoin d’un meilleur emploi et d’un meilleur salaire. On va se battre pour toutes les régions du Canada, pour unir notre pays. 

Je suis fier d’avoir mené une campagne qui a invité les gens de toute origine, de tous âges, des gens qui n’ont jamais été des conservateurs auparavant, et eux autres, ils veulent que nous nous battions pour eux. On a toutes les ressources ici au Canada et tous les outils pour être le pays le plus riche au monde.

Donc on peut le faire si on a des bonnes politiques basées sur le gros bon sens, mais ça ne va être possible que si on apporte des changements radicaux et rapides. M. Carney doit changer et renverser la direction. Et je pense qu’il peut être à l’écoute. 

Évidemment, j’ai proposé beaucoup d’idées les trois dernières années qui ont été volées, mais ça ne me rend pas amer. En fait, aujourd’hui, je dis à M. Carney : volez mes idées. Je veux que vous voliez mes idées. J’ai gagné le débat sur la taxe carbone, sur l’inflation, sur le logement, sur les drogues, la criminalité et les ressources naturelles. J’ai déjà remarqué que les libéraux ont même copié-collé certaines de mes politiques. Donc nous allons continuer de proposer des bonnes solutions et nous espérons que le gouvernement va enfin accepter d’écouter nos approches et s’ils le font, on va appuyer ces genres de politique.

Donc, chaque jour et par tous les moyens, on va se battre pour notre peuple, pour notre pays, afin de redonner aux gens le contrôle de leur vie, avec des salaires plus élevés, une énergie abondante et abordable, l’accès à la propriété, des impôts et des taxes plus bas, des rues sécuritaires et une force armée plus forte. C’est ce que nous ferons pour notre pays pour mettre le Canada d’abord, c’est notre but, et on va le faire.