Ottawa (Ontario) – Mark Carney a été élu sur la promesse d’« agir à une vitesse inimaginable », mais depuis les élections, tout ce que nous avons vu de la part des libéraux, c’est une obstruction d’une fréquence inimaginable. Depuis le début de la session d’automne, les libéraux de Mark Carney ont entravé l’avancement de leurs propres projets de loi, bloqué des mesures législatives et traité le Parlement avec un mépris flagrant.
Ses ministres ont ignoré vingt demandes distinctes de comparaître devant plusieurs comités. Pendant ce temps, les présidents libéraux des comités ont ajourné ou suspendu des réunions sans le consentement de certains comités, voire annulé des réunions à la dernière minute.
Le cas le plus flagrant d’obstruction libérale s’est déroulé au Comité de la justice et des droits de la personne, alors qu’ils ont ajourné prématurément ou annulé des réunions afin d’éviter de débattre du projet de loi C-14, la loi libérale sur la mise en liberté sous caution. Dans une manœuvre particulièrement ridicule, ils se sont tenus à l’extérieur de la Chambre des communes pour se plaindre de l’absence de progrès, essayant de rejeter la responsabilité de leur propre blocage sur l’opposition.
Mark Carney lui-même a déclaré que le projet de loi C-14 était « essentiel pour protéger les Canadiens » et qu’il souhaitait le faire adopter « le plus rapidement possible », mais le Comité de la justice n’a toujours pas été en mesure de débattre de cette loi emblématique sur la criminalité, son parti ayant refusé de l’examiner en comité.
Et ce, malgré la motion déposée le 27 novembre par le député conservateur Andrew Lawton visant à faire de l’examen du projet de loi une priorité pour le comité. Lors de la dernière réunion, le ministre du Cabinet fantôme conservateur responsable de la Justice, Larry Brock, a demandé à trois reprises le consentement unanime pour examiner le projet de loi C-14, mais les libéraux ont rejeté les trois tentatives.
Au lieu d’avancer sur leur propre projet de loi sur la libération sous caution, les travaux du comité sont au point mort depuis des semaines, en raison du chaos interne au sein du Parti libéral au sujet du projet de loi C-9. Après avoir examiné quelques amendements, les libéraux ont ajourné le comité avant d’annuler complètement sa réunion du 4 décembre. Et maintenant, à seulement deux jours de la fin de la session, les libéraux ont annulé la réunion du Comité de la justice prévue aujourd’hui, quelques heures à l’avance, empêchant ainsi les conservateurs d’exiger que le gouvernement accorde la priorité à mettre fin à la caution libérale.
Ils paniquent après la vive réaction suscitée par un projet d’amendement qui supprimerait des protections clés de la liberté religieuse du Code criminel. Signe indéniable des priorités des libéraux, ils ont convoqué le comité pour adopter cet amendement controversé, rejetant les efforts des conservateurs qui souhaitaient plutôt donner la priorité à la caution.
Alors qu’ils font obstruction à leur propre législation, le ministre de la Justice de Mark Carney a toujours refusé de se présenter malgré deux demandes en ce sens. Il n’a pas non plus assisté à la réunion du Comité de la défense nationale consacrée à l’étude de la Loi modernisant le système de justice militaire.
Le ministre de la Sécurité publique, déjà très critiqué, ne s’est pas non plus présenté devant le Comité de la justice pour une étude sur la mise en liberté sous caution, la détermination de la peine et les récidivistes. Il n’a pas non plus comparu devant le Comité des transports pour discuter des implications en matière de sécurité nationale de l’achat de bateaux à Pékin par BC Ferries. Pour couronner le tout, les deux ministres ont refusé de comparaître devant le Comité de la condition féminine pour une étude sur les comportements coercitifs et la violence fondée sur le sexe.
Ils ne sont pas les seuls membres du cabinet à manifester leur mépris envers l’examen minutieux. La ministre de l’Environnement de Mark Carney ne s’est pas présentée à trois études distinctes sur l’obligation des véhicules zéro émission, la taxe carbone mondiale pour le transport maritime et la taxe carbone industrielle. Cela fait si longtemps depuis la première demande que le délai de 60 jours fixé par les libéraux pour examiner l’obligation est passé sans aucune mise à jour.
Mais ce n’est pas la seule étude dans le domaine de l’automobile que les libéraux de Mark Carney ont évitée. Le ministre des Finances, François-Philippe Champagne, a refusé de se présenter à une enquête sur les contrats désormais tristement célèbres qu’il a signés avec Stellantis et qui n’ont pas empêché des milliers de personnes de perdre leur emploi.
Il rejoint ainsi une liste peu glorieuse qui comprend également :
- Le ministre de l’Intelligence artificielle et de l’Innovation numérique, Evan Solomon, qui ne s’est pas présenté à une « étude visant à évaluer l’intelligence artificielle (IA), les défis qu’elle pose et la manière dont elle devrait être réglementée » ;
- L’ancien ministre des Pêches et des Océans, Dominic LeBlanc, qui ne s’est pas présenté devant le Comité des pêches et des océans pour discuter de « l’octroi de permis de pêche exploratoire au homard » ;
- La ministre des Services aux Autochtones, Mandy Gull-Masty, qui n’a pas comparu devant le comité chargé d’examiner le rapport de la vérificatrice générale depuis près de deux mois ;
- Le ministre des Travaux publics et de l’Approvisionnement, Joël Lightbound, et le secrétaire d’État (Approvisionnement en matière de défense), Stephen Fuhr, qui n’ont pas comparu devant le Comité OGGO chargé d’examiner leur Agence de l’investissement pour la défense ;
- Le leader du gouvernement à la Chambre, Steven MacKinnon, ne s’est pas présenté devant le Comité de la procédure et des affaires de la Chambre malgré une demande en octobre ;
- Le ministre de la Sécurité publique du Canada, Gary Anandasangaree, ne s’est pas présenté à une étude sur l’ingérence étrangère et les progrès vers la création d’un registre de transparence sur l’ingérence étrangère ;
- La ministre de l’Industrie, Mélanie Joly, ne s’est pas présentée devant le Comité des sciences et de la recherche pour une étude sur le projet de loi C-8.
Tout cela suppose que les comités puissent d’abord se réunir. Le Comité de la citoyenneté et de l’immigration n’avait aucune réunion prévue cette semaine, le Comité des finances a vu plusieurs réunions annulées le 26 novembre et le 3 décembre, et les libéraux viennent d’annoncer que la réunion du Comité des finances prévue aujourd’hui était également annulée. Le Comité des sciences et de la recherche a vu sa réunion du 8 décembre annulée sans raison.
Au Comité de la défense nationale, le président a ajourné et suspendu des réunions sans le consentement du comité, souvent au moment où les membres débattaient activement d’une motion. Cela s’est récemment produit lors des réunions du 2 décembre et du 4 décembre.
Le président libéral du Comité de la Sécurité publique et nationale a clos les réunions alors que les députés conservateurs tentaient de s’exprimer. À deux reprises, le calendrier de l’étude du comité sur l’expulsion des criminels étrangers a été réduit à une seule heure.
L’obstruction flagrante des libéraux est devenue si grave que les conservateurs membres du Comité des transports ont dû recourir à deux reprises à des pouvoirs d’urgence pour convaincre le président de convoquer une réunion. Depuis plus d’un mois, les députés libéraux font obstruction à une motion visant à entendre les victimes, tandis que le président a refusé à trois reprises de tenir des réunions.
Le 2 décembre, le président a suspendu la réunion pour des « raisons techniques », puis s’est enfui de la salle de comité avec ses collègues libéraux sans prévenir personne ni terminer officiellement la réunion.
Les libéraux de Mark Carney ont tenté d’accuser tout le monde sauf eux-mêmes d’obstruction, mais leur comportement absurde ridiculise le processus parlementaire et montre qu’ils ne se soucient pas de l’avancement des travaux. Il est temps que les libéraux commencent à traiter le Parlement avec respect, car chaque minute passée à retarder les travaux et à gaspiller le temps de la Chambre est une minute de moins pour s’attaquer à l’incapacité des Canadiens à se nourrir, à se loger et à faire face à l’augmentation du coût de la vie.