Ottawa (Ontario) – Hier, le secteur canadien du logement a lancé un signal alarmant qui confirme ce que les jeunes savent déjà : les libéraux ont abandonné l’idée de résoudre la crise du logement et ont laissé tomber une génération qui ne peut désormais que rêver d’accéder à la propriété.

Le dernier budget des libéraux a abandonné leurs promesses de construire des logements. Ce n’est pas seulement un argument conservateur, comme le note BILD, « ce qui était autrefois une promesse de livrer 500 000 nouveaux logements par an est maintenant devenu un plan qui coûtera 100 000 emplois ».

BILD a mis en avant les dernières données sur les ventes de logements avant construction – le principal indicateur de la construction immobilière – qui montrent que les ventes se sont effondrées dans tout le Canada. Dans la région du Grand Toronto, les ventes de maisons individuelles et d’appartements avant construction ont chuté de 82 %, tandis qu’elles ont plongé de 81 % dans la région du Grand Golden Horseshoe, par rapport à la moyenne sur dix ans.

Pendant ce temps, Montréal a vu les ventes d’appartements avant construction chuter de 75 %. Dans l’Ouest canadien, Vancouver a connu une chute de 67 % des ventes de maisons individuelles et d’appartements avant construction, tandis que Calgary et Edmonton ont connu une baisse de 40 % et 33 % respectivement. 

La nouvelle crise du logement provoquée par les libéraux empêche les acheteurs d’acheter, et les constructeurs de construire et les vendeurs de vendre. C’est la conséquence directe de l’incapacité des libéraux à supprimer les taxes sur la construction de logements qui font grimper les coûts. Leur remboursement de la TPS ne s’applique qu’à « une très petite fraction du marché » et « continuera à réduire l’accessibilité financière pour les Canadiens dans les grands centres urbains ».

De plus, les libéraux ont désormais abandonné leur promesse de s’attaquer aux frais de développement, qui peuvent représenter jusqu’à 25 % du coût d’une maison neuve. L’Association canadienne des constructeurs d’habitations note qu’« au cours des deux dernières décennies, ces taxes ont grimpé de 700 %, excluant d’innombrables Canadiens du marché », tandis que BILD estime que le budget n’est « pas un plan réalisable pour réduire les frais municipaux liés au logement avec un quelconque sentiment d’urgence ».

Les constructeurs immobiliers n’ayant plus les moyens de construire de nouvelles maisons, les travailleurs sont licenciés. L’Association canadienne des constructeurs d’habitations indique que 41 % des constructeurs interrogés licencient des travailleurs, tandis qu’en Ontario, ce chiffre atteint 64 %.

Comme leur budget « propose peu de mesures concrètes pour soutenir les Canadiens qui aspirent actuellement à devenir propriétaires à un prix abordable », l’Association canadienne de l’immobilier prévient que les libéraux risquent de « fermer la porte à l’accession à la propriété pour de nombreuses personnes ».

Seuls les conservateurs vont se battre pour rétablir la promesse de l’accession à la propriété pour une génération qui a déjà fait suffisamment de sacrifices. Nous voulons mettre fin à la taxe fédérale sur les ventes de logements neufs de moins de 1,3 million de dollars, lier les fonds fédéraux destinés aux infrastructures à la construction de logements, réduire de moitié les taxes sur la construction et supprimer l’impôt sur les gains en capital sur les réinvestissements afin de construire dès maintenant les logements dont nous avons besoin.