Ottawa (Ontario) – Le 29 mars, Mark Carney a promis 25 milliards de dollars de financement par emprunt et 1 milliard de dollars de financement par actions aux constructeurs canadiens de maisons préfabriquées, dans le cadre de son plan visant à continuer la décennie perdue des libéraux, qui a doublé les coûts du logement.
Carney et les libéraux prétendent que leur plan de maisons préfabriquées stimulera la construction de logements à grande échelle, mais les faits montrent qu’il s’agit d’une pure fiction.
Tout d’abord, les retards auxquels les promoteurs canadiens sont confrontés lors de la construction de logements ne constituent pas un problème de rapidité de construction ou de coût. Les retards sont causés par les différents niveaux de gouvernement, avec des délais d’approbation pouvant atteindre 31 mois dans les plus grandes villes du Canada. Plutôt que de dépenser des milliards pour mettre en place une énorme bureaucratie gouvernementale, les libéraux devraient écouter les constructeurs de maisons qui ont clairement indiqué que ce dont ils ont besoin, c’est que le gouvernement se retire du chemin.
Deuxièmement, le Canada n’a pas la capacité de construire les dizaines de milliers de maisons préfabriquées promises. Le développement des usines, des chaînes d’approvisionnement et de la main-d’œuvre supplémentaire prendrait des années, laissant les Canadiens confrontés à la même crise de l’accessibilité et de l’offre de logements que celle provoquée par les libéraux au cours des dix dernières années.
Troisièmement, si les maisons préfabriquées étaient nettement moins chères à construire, les constructeurs les utiliseraient déjà à grande échelle pour réduire les coûts et maximiser les bénéfices. Le fait est que les différences de coûts sont négligeables, d’où la nécessité d’une intervention massive des pouvoirs publics pour lancer les projets. Sans compter que le coût du terrain reste tout aussi prohibitif pour construire ces logements là où ils sont nécessaires.
Alors que cette politique ne changera rien pour les Canadiens à la recherche d’un logement abordable, elle pourrait s’avérer extrêmement profitable pour ceux qui investissent dans des entreprises de maisons préfabriquées, comme Brookfield, la société de Mark Carney. Des entreprises de maisons préfabriquées comme Modulaire, qui appartient à Brookfield et se présente comme « le premier spécialiste des services et infrastructures modulaires d’Europe et d’Asie-Pacifique ». Modulaire, bien sûr, a été acquise par Brookfield alors que Carney était président de Brookfield Asset Management.
Cela soulève la question de savoir s’il s’agit là d’une autre politique qui profitera aux intérêts de Mark Carney et de Brookfield, et non aux Canadiens. Cela ne permettra pas de bâtir des logements plus rapidement, mais cela pourrait très bien aider Carney à réaliser des profits grâce à ses intérêts financiers dans l’entreprise, qu’il refuse de divulguer.
Mais il y a de l’espoir pour les Canadiens qui veulent un changement après la dernière décennie de politiques échouées des libéraux qui ont doublé les coûts du logement et mis le rêve de l’accession à la propriété hors d’atteinte pour des millions de Canadiens. Un nouveau gouvernement conservateur construira 2,3 millions de nouveaux logements au cours des cinq prochaines années en abolissant la TPS sur les logements neufs, en incitant les municipalités à réduire la paperasse, les taxes et les impôts sur le développement et en bâtissant réellement des logements, pas de la bureaucratie.