Ottawa (Ontario) – Aujourd’hui, l’honorable Pierre Poilievre, chef du Parti conservateur du Canada et de l’Opposition officielle, a envoyé une lettre au premier ministre Carney pour exiger la publication des contrats conclus entre le gouvernement et Stellantis après la délocalisation massive des emplois de l’usine automobile de Brampton :

Monsieur le premier ministre,

Il y a trois jours, plus de 3 000 employés de Stellantis ont appris que la production de Jeep allait être transférée de Brampton vers les États-Unis. Malgré les milliards de dollars de subventions accordées par les libéraux, le fabricant automobile délocalise ses emplois et ses investissements vers l’Illinois, laissant ses anciens employés dans l’incertitude quant à leur capacité à payer leur hypothèque et à subvenir aux besoins de leur famille.

Ils rejoignent les 700 employés de GM à Oshawa et les 500 employés de l’usine CAMI à Ingersoll qui avaient déjà perdu leur emploi après que vous ayez échoué à « gérer » Donald Trump et à conclure un accord avant le 21 juillet. Vous aviez promis de « négocier une victoire », mais la seule chose que les employés du secteur automobile ont obtenue, c’est une lettre de congédiement.

Vous avez affirmé hier que Stellantis était tenue de maintenir les emplois à Brampton, mais les travailleurs de l’automobile ignorent toujours ce que les Canadiens ont obtenu en échange des 10 milliards de dollars que votre gouvernement a promis à cette entreprise.

Pour être clair, c’est votre ministre des Finances qui a négocié l’accord avec Stellantis, entraînant des pertes d’emplois dans le même secteur auquel votre gouvernement a accordé des milliards de dollars de subventions. Il est temps que ce gouvernement joue cartes sur table. Aujourd’hui, je vous demande de rendre publics ces contrats afin que les Canadiens puissent savoir quelles mesures de protection de l’emploi vous avez prises (ou non) pour les travailleurs de ce secteur.

Les Canadiens se souviennent que lorsque vous avez eu la possibilité de maintenir le siège social de Brookfield au Canada face aux tarifs douaniers imposés par Donald Trump, vous nous avez trahis et avez soutenu le déménagement de l’entreprise à New York.

Cette décision a été prise cinq jours seulement après que le président Trump a menacé d’imposer des tarifs douaniers injustifiés qui dévastent aujourd’hui nos industries automobile, forestière, sidérurgique et aluminière. Mais vous avez choisi de mentir aux Canadiens et de faire passer vos intérêts financiers personnels et ceux de votre compagnie avant tout.

En tant que premier ministre, vous avez continué à capituler devant Donald Trump, sans défendre notre secteur automobile à Washington après avoir été félicité à plusieurs reprises par le président américain. À peine un jour après votre rencontre du 7 octobre avec le président, le secrétaire américain au Commerce a confirmé que les tarifs douaniers sur nos voitures assemblées seraient permanents.

Monsieur le premier ministre, est-ce cela que vous considérez comme une victoire ? Les travailleurs canadiens de l’automobile ne peuvent pas nourrir leurs familles avec le discours superficiel de ce gouvernement ou l’ego surdimensionné du président Trump. Ils ont besoin d’emplois et méritent de savoir si les libéraux les ont soutenus lorsque vous avez engagé des milliards de dollars de subventions provenant des contribuables pour les entreprises qui les abandonnent aujourd’hui.

Vous avez maintenant l’occasion de défendre enfin nos secteurs de l’automobile, du bois, de l’acier et de l’agriculture au lieu de vous plier au président Trump.

Les conservateurs vont vous tenir responsable de vos promesses, vont défendre les travailleurs et l’industrie canadiens et vont veiller à ce que vous obteniez la « victoire » que vous avez promise.

Cela commence par la publication des contrats de Stellantis, afin que les Canadiens puissent savoir quel type d’accord nous avons obtenu.