Ottawa (Ontario) – L’honorable Pierre Poilievre, chef du Parti conservateur du Canada, a fait la déclaration suivante à l’occasion de l’anniversaire des excuses présentées par le premier ministre conservateur Stephen Harper concernant la taxe d’entrée imposée aux Chinois :
« Lorsque les immigrants chinois sont arrivés sur nos côtes pacifiques au milieu du 19e siècle, ils ont appelé cet endroit Gum San, la montagne d’or. C’était une terre d’opportunités en pleine ruée vers l’or, où le travail acharné pouvait permettre à chacun d’être maître de son destin.
« Même après que l’or se soit tari, le nom est resté pour ceux qui aspiraient à une vie meilleure. Plus de 15 000 travailleurs chinois sont arrivés pour relier le continent et notre pays. Ils ont effectué les travaux les plus dangereux, construisant le chemin de fer Canadien Pacifique pour un salaire modeste, s’accrochant à la promesse de notre nation naissante.
« Mais alors que le dernier coup de pioche était donné il y a 140 ans, le gouvernement s’en est pris à leur ethnicité, leur imposant une taxe d’entrée écrasante qui a atteint près de deux ans de salaire. Puis, en 1923, le gouvernement a honteusement interdit purement et simplement l’immigration chinoise, refusant à ces personnes la place qui leur revenait dans le pays qu’elles avaient contribué à bâtir, le jour de la fête du Canada.
« Malgré tout, la communauté chinoise s’est développée dans les villes et les villages, reliés par le chemin de fer qu’ils ont construit à la sueur de leur front, de Calgary à Toronto. Lorsque notre nation s’est mobilisée pour combattre pendant les guerres mondiales, ils se sont battus aux côtés de leurs compatriotes, garantissant la liberté en Europe et l’abrogation de la Loi sur l’exclusion des Chinois en 1947.
« En 2006, le gouvernement conservateur du premier ministre Stephen Harper a présenté des excuses pour ces politiques racistes qui ont divisé des familles et trahi la contribution des Canadiens d’origine chinoise à l’édification de notre patrie commune.
« Aujourd’hui, alors que nous réfléchissons à ce chapitre sombre de notre histoire commune, nous nous engageons à respecter la promesse qui a fait du Canada la patrie de 1,8 million de personnes d’origine chinoise, un pays où tout le monde, d’où qu’il vienne, peut tout accomplir. »