Ottawa (Ontario) – L’honorable Pierre Poilievre, chef du Parti conservateur du Canada, a fait la déclaration suivante au sujet des divulgations éthiques du premier ministre Mark Carney :  

« Vendredi en fin d’après-midi, alors que le premier ministre Mark Carney était en vacances, ses divulgations éthiques longtemps dissimulées ont été discrètement divulguées. Malheureusement pour les Canadiens, cela soulève beaucoup plus de questions que de réponses.

« Ces divulgations révèlent que Mark Carney doit se récuser dans les décisions concernant près de 100 entreprises en raison d’un conflit d’intérêts. Pourtant, bon nombre de ces entreprises font toujours partie de son portefeuille d’investissements, détenu dans une soi-disant « fiducie sans droit de regard ». Ses divulgations montrent également qu’il détient 574 stocks distincts, détenues directement ou par l’intermédiaire de fonds communs, dont 91 % ont leur siège social aux États-Unis.

« Mark Carney a déclaré pendant la campagne électorale qu’il ne possédait rien d’autre que des liquidités et des biens immobiliers personnels. Il a affirmé ne pas savoir ce que contenait sa fiducie sans droit de regard. Ses propres divulgations, publiées opportunément après les élections, prouvent que c’était complètement faux. 

« Il semble que les amis de Mark Carney ne s’inquiètent pas des contrôles. Le 30 avril, NorthRiver Midstream a fait pression sur lui. Le 6 mai, il a rencontré Sam Pollack, PDG de Brookfield Infrastructure. Ces deux sociétés sont répertoriées comme étant couvertes par son contrôle éthique. 

« Comme par hasard, les promesses électorales de Carney correspondent également aux principaux investissements de Brookfield. Lors du débat des chefs, il a fait l’éloge de Westinghouse, une entreprise du secteur nucléaire qu’il a aidé à acquérir lorsqu’il travaillait chez Brookfield. Son plan pour le logement favorise les maisons préfabriquées, ce qui profite directement à Modulaire. Sa politique en matière d’IA soutient Compass Data Centers et Data4. Tout cela profite à Brookfield et lui rapporte des profits. 

« On ne peut pas faire confiance au premier ministre du Canada pour prendre des décisions en matière de logement, d’énergie ou d’IA lorsque ses décisions, ou celles de ses députés et fonctionnaires, risquent d’augmenter ses propres gains futurs provenant de Brookfield. Même s’il ne prend pas directement de décisions concernant ces entreprises, les initiatives politiques plus larges qui favorisent ces secteurs profiteront directement à ses revenus futurs.

« Mark Carney doit expliquer pourquoi il a caché ces conflits aux électeurs jusqu’après les élections. Maintenant il sera dans une position où il pourra soit profiter de décisions importantes, soit être contraint de s’abstenir de toute décision. Dans tous les cas, ce sont les Canadiens qui en paieront le prix.

« Les conflits d’intérêts de Carney nous donnent des indications vagues, mais aucune transparence sur les millions de dollars qu’il pourrait recevoir de Brookfield pendant qu’il gouverne ce pays. Les Canadiens méritent un premier ministre libre d’agir dans l’intérêt public, et non quelqu’un qui est aveuglé par le gain personnel ou exclu du processus décisionnel à cause de celui-ci.

« C’est pourquoi, aujourd’hui, les conservateurs demandent au premier ministre Mark Carney de vendre ses actions afin qu’un fiduciaire puisse investir cet argent dans une fiducie véritablement sans droit de regard. »