Ottawa (Ontario) — Michael Barrett, ministre du Cabinet fantôme conservateur responsable de l’Éthique et du Gouvernement responsable, a fait la déclaration suivante au sujet du témoignage révélateur devant un comité concernant les millions de dollars que Mark Carney recevra de Brookfield à titre de rémunération au rendement :
« Aujourd’hui, Justin Beber, chef de l’exploitation de Brookfield, a confirmé que 95 % des entreprises détenues et exploitées par Brookfield ne sont pas incluses dans le filtre éthique de Mark Carney. Cela représente 1 900 autres entreprises qui enrichiront le premier ministre Mark Carney si elles obtiennent de bons résultats.
« Les Canadiens ont également découvert que le haut dirigeant de Brookfield s’était rendu en avion à Ottawa en octobre dernier pour rencontrer Mark Carney au Cabinet du premier ministre. M. Beber a déclaré avoir “pris son après-midi” pour faire du lobbying auprès du premier ministre sur des questions qui, selon lui, n’étaient pas liées à Brookfield. Mais cette rencontre privée avec un cadre de Brookfield n’a pas déclenché le contrôle éthique, contrairement à ce que le chef de cabinet du premier ministre et le greffier du Conseil privé avaient déclaré devoir se produire.
« Il semble y avoir une tendance chez Mark Carney à accorder un accès préférentiel aux dirigeants de Brookfield. En avril, NorthRiver Midstream, une filiale de Brookfield, a fait du lobbying directement auprès de lui. En mai, Mark Carney a rencontré le PDG de Brookfield Infrastructure, Sam Pollock, à Washington, DC.
« M. Sabia et M. Blanchard, les deux personnes responsables du « contrôle des conflits d’intérêts » du premier ministre Mark Carney, ne disposent pas de la liste des investissements détenus par le Brookfield Global Transition Fund, qui est directement lié à la rémunération au rendement de Mark Carney chez Brookfield. Ils ne connaissent pas non plus la liste complète des entreprises ou des sociétés qui ont le plus d’impact sur les futurs versements de Brookfield à Mark Carney.
« Pire encore, M. Blanchard et M. Sabia peuvent tous deux être renvoyés par le premier ministre pour n’importe quelle raison, ce qui les incite à agir dans l’intérêt de Mark Carney. C’est peut-être pour cette raison que M. Sabia a déclaré au comité que même s’il y avait un chevauchement entre les investissements de Brookfield dans le logement modulable et le soutien du gouvernement à ce type de logement, ils ne feraient pas l’objet d’un examen pour conflit d’intérêts, bien que cette décision soit favorable à la rémunération au rendement futur de Mark Carney.
« M. Sabia a déjà clairement indiqué dans son témoignage qu’il ne pouvait pas faire son propre travail de gestion des conflits d’intérêts de Mark Carney sans vendre ses actifs Brookfield. Pourtant, le premier ministre conserve ses actifs Brookfield alors qu’il est en mesure de prendre des décisions politiques qui ont une incidence sur les bénéfices de Brookfield. M. Beber a également confirmé que le premier ministre aurait pu liquider ses actifs Brookfield, y compris ses options sur actions et ses actions différées.
« Le mois dernier, les témoignages d’experts devant le Comité de l’éthique ont révélé des lacunes dans la Loi sur les conflits d’intérêts qui permettent au premier ministre de prendre des décisions qui profitent à Brookfield et, par extension, à ses actions, ses options et sa rémunération au rendement. Les témoignages du greffier du Conseil privé, du chef de cabinet du premier ministre et du chef de l’exploitation de Brookfield confirment que le soi-disant filtre éthique ne détecte rien.
« Les Canadiens doivent savoir que leurs leaders vont gouverner dans l’intérêt national, et non pour leur profit personnel. Il est maintenant plus clair que jamais que la seule façon pour les Canadiens d’avoir confiance en Mark Carney est qu’il vende toutes ses actions, options et primes de performance de Brookfield. Tout autre choix signifierait que Mark Carney met ses profits personnels avant la confiance des Canadiens. »