Ottawa (Ontario) — Les députés conservateurs demandent au gouvernement Carney de rétablir immédiatement le projet pilote d’interconnexion ferroviaire dans les Prairies, de le rendre permanent et de l’étendre aux régions adjacentes qui ont été exclues du programme initial.

Cette politique éprouvée donnerait aux agriculteurs, aux exportateurs et aux exploitants de ressources le pouvoir concurrentiel dont ils ont besoin pour accéder à un service ferroviaire équitable et échapper à la captivité ferroviaire, d’autant plus qu’ils sont confrontés à des pressions croissantes dues aux barrières commerciales mondiales.

Cette politique rétablirait l’interconnexion réglementée jusqu’à 160 kilomètres, précédemment autorisée dans le cadre d’un programme pilote couronné de succès, et étendrait sa portée aux corridors de développement des ressources sans service ferroviaire de passagers. Cela donnerait aux exportateurs captifs le pouvoir de chercher de meilleurs tarifs et services auprès de fournisseurs ferroviaires concurrents.

« L’interconnexion est un outil éprouvé pour stimuler la concurrence dans le système ferroviaire canadien », a déclaré John Barlow, ministre du Cabinet fantôme conservateur responsable de l’Agriculture. « Les agriculteurs, en particulier ceux qui sont déjà durement touchés par les tarifs chinois, méritent une pause. Leur donner la possibilité de se soustraire à des tarifs ferroviaires injustes est un moyen pratique de soutenir nos producteurs agricoles et de renforcer les chaînes d’approvisionnement du Canada. »

Le précédent projet pilote d’interconnexion dans les Prairies, lancé par le gouvernement conservateur en 2014, a permis d’étendre avec succès l’interconnexion réglementée de 30 km à 160 km, aidant ainsi les producteurs de céréales et autres exportateurs à surmonter la captivité ferroviaire. Les libéraux ont laissé le projet pilote expirer en mars 2025 après avoir prorogé le Parlement et déclenché des élections, laissant de nombreuses régions rurales et riches en ressources sans accès concurrentiel significatif.

« D’un simple coup de crayon, Mark Carney et son ministre des Finances pourraient rétablir le projet pilote d’interconnexion dans les Prairies, le rendre permanent et l’étendre aux régions adjacentes qui ont longtemps été négligées », a déclaré Dan Albas, ministre du Cabinet fantôme conservateur responsable des Transports. « Si le gouvernement Carney veut vraiment tenir tête au gouvernement communiste de Pékin, il devrait commencer par annuler le prêt d’un milliard de dollars accordé par la Banque de l’infrastructure pour la construction de navires chinois et, à la place, donner un véritable coup de pouce aux agriculteurs canadiens en rétablissant la concurrence ferroviaire. Ce n’est pas une solution compliquée. Il s’agit d’une solution peu coûteuse et à fort impact qui donnerait aux agriculteurs et aux producteurs de ressources le pouvoir dont ils ont besoin pour se libérer des tarifs ferroviaires injustes et exiger un meilleur service. »