Les experts démolissent la fiducie sans droit de regard et le filtre anti-conflit d’intérêts du premier ministre
Ottawa (Ontario) – Les membres conservateurs du Comité d’éthique ont fait la déclaration suivante au sujet de l’enquête en cours sur les conflits d’intérêts du premier ministre Mark Carney :
« Hier, le Comité d’éthique a entendu les témoignages cinglants des plus grands experts canadiens en matière d’éthique et de responsabilité concernant la façade que constitue la soi-disant fiducie sans droit de regard de Mark Carney – et son filtre de conflits d’intérêts qui n’est rien d’autre qu’un écran de fumée.
« Les plus grands experts en matière d’éthique et de conflits d’intérêts ont déclaré aux députés que ces mesures sont tout à fait insuffisantes et que le premier ministre Carney est en voie de gagner des millions grâce à ses investissements tout en les cachant en grande partie aux Canadiens. L’ampleur des conflits d’intérêts de Carney et son potentiel de gain financier sont sans précédent dans la politique fédérale canadienne.
« Carney a participé à la structuration des fonds de transition mondiaux de Brookfield, dont il devrait recevoir des paiements d’intérêts reportés pouvant atteindre des dizaines de millions de dollars. Carney sait exactement quels actifs se trouvent dans ces fonds, mais il a refusé de les divulguer. Si les fonds rapportent de l’argent, il en tire profit, et les décisions qu’il prend en tant que premier ministre auront une incidence sur leur valeur.
« Le fondateur de Democracy Watch, Duff Conacher, a témoigné que la Loi sur les conflits d’intérêts permet à Carney de “tirer secrètement profit” d’“investissements secrets” – rejetant les fiducies sans droit de regard comme “n’étant pas du tout sans droit de regard” – et a confirmé que Carney sait exactement ce que contient sa fiducie sans droit de regard. Seul le public ignore tout de l’étendue des avoirs du premier ministre.
« Dans sa version actuelle, la Loi permet au premier ministre de participer à “99 % des décisions” qui ont une incidence sur ses investissements privés. M. Conacher considère cette législation comme une “triste plaisanterie”, soulignant que “chaque fois que [M. Carney] prend une décision qui touche les entreprises au Canada, il se trouve dans une situation de conflit d’intérêts financier”.
« Comme l’a déclaré le Dr Ian Steadman de l’université York devant le Comité, les fiducies sans droit de regard ne suffisent tout simplement pas à empêcher les titulaires de fonctions publiques de servir leurs intérêts financiers personnels.
« Les témoins ont également critiqué le filtre de conflit d’intérêts du premier ministre. Ce filtre est appliqué par les deux principaux collaborateurs de Carney, qui sont à son service et ne sont pas indépendants. Il manque de transparence et de mécanisme de contrôle, ce qui, selon Conacher, constitue une violation de la Loi.
« Le commissaire à l’éthique a le pouvoir de renforcer le filtre éthique et d’imposer une transparence totale dès aujourd’hui. Il ne l’a pas fait. Cette situation est profondément troublante et doit être corrigée.
« Ces révélations ne sont que la partie émergée de l’iceberg dans le cadre d’une enquête en cours. Les conservateurs continueront de dénoncer les conflits d’intérêts sans précédent de Mark Carney et de se battre pour combler les lacunes de la Loi dont le premier ministre tire parti. »