Ce qui suit est la transcription de l’allocution prononcée par l’honorable Pierre Poilievre le 18 août 2025. Cette allocution a été raccourcie. Ce qui suit est une traduction. 

Camrose (Alberta) – Merci beaucoup aux gens formidables de Battle River-Crowfoot. Si je me tiens devant vous aujourd’hui, c’est par la grâce de Dieu et grâce à la générosité de tant de personnes. Je dois tout d’abord commencer par ma femme extraordinaire, Ana.

Ana, tu as été un pilier incroyable pour notre famille. Tu as été le ciment qui nous a tous unis, ainsi que nos enfants. 

À nos enfants Valentina et Cruz, vous me manquez énormément. 

Nos enfants ont été incroyablement patients et compréhensifs. Leur père a été très souvent en déplacement pendant une longue période, et je n’ai pas vu la petite Valentina depuis un certain temps. Mais je veux qu’ils sachent que nous faisons ce travail pour eux et pour tous les enfants du Canada.

Merci à l’incroyable Damien Kurek dont le sacrifice généreux a rendu ce moment possible. Lui et Danielle ont été remplis de gentillesse et de générosité à notre égard.

L’histoire qui résume le mieux l’essence de la famille Kurek s’est déroulée à un moment tragique de leur vie.

Lors de la saison dernière, Damien a perdu son meilleur ami et son père en plein milieu de la dernière saison des récoltes, ce qui a bien sûr été un moment déchirant pour lui. Il avait passé son enfance sous l’aile de cet homme qui lui avait tout appris.

Mais il a alors dû se demander comment ils allaient faire pour récolter 6 000 acres alors que le pilier de tout ce travail n’était plus là. Soudainement, des dizaines de moissonneuses-batteuses provenant de toute la région de Battle River-Crowfoot sont apparues à la ferme Kurek, se sont dispersées dans les champs et ont fait la récolte. Sans rien demander en retour, ces incroyables voisins, amis et personnes qu’ils ne connaissaient peut-être même pas, se sont présentés pour donner un coup de main.

Cette récolte a été fructueuse à plus d’un titre pour la famille Kurek, qui a semé les graines de l’amitié dans toute la région depuis plus de cent ans. Les semences de ces amitiés ont porté leurs fruits lors de cette magnifique récolte ce jour-là.

Cela résume bien les gens formidables de Battle River-Crowfoot, à qui je suis reconnaissant d’avoir la chance d’être leur humble serviteur. De me battre chaque jour et de toutes les manières possibles pour les habitants de cette région qui nourrissent, alimentent et protègent tout le Canada. 

Ce sont les agriculteurs, les commerçants, les soldats, les gardiens de prison, les entrepreneurs et bien d’autres encore. Malgré la sécheresse et la dépression, malgré les périodes de prospérité et de récession, ils ont traversé toutes ces épreuves sans jamais abandonner.

Mais cette région incroyable et ses habitants extraordinaires ont terriblement souffert au cours des dix dernières années. J’ai vu les rues principales se vider et les travailleurs qualifiés sous-employés parce qu’il n’y a tout simplement pas de travail, le gouvernement fédéral s’en étant pris au secteur pétrolier et gazier et ayant favorisé les producteurs étrangers.

C’est la réalité ici, dans Battle River-Crowfoot, et dans de nombreuses communautés à travers le pays. Au cours des dix dernières années, les politiques libérales ont fait grimper en flèche la criminalité, l’immigration, les coûts du logement et l’inflation. Récemment, ils ont promis que les choses seraient différentes, mais sous M. Carney et ses 157 jours au pouvoir, elles n’ont fait qu’empirer. 

Il y a eu beaucoup d’annonces et de réunions, beaucoup de séances photo et beaucoup de bruit, mais peu de résultats. Il a laissé tout le monde partir en vacances d’été. Il les a laissés partir alors que le déficit est hors de contrôle, que l’inflation est en hausse, que l’envie de se battre n’est plus présente, qu’aucun projet d’exploitation des ressources n’est en cours et que la crise du logement s’aggrave, car les constructeurs n’ont pas les moyens de construire et les acheteurs n’ont pas les moyens d’acheter.

C’est pourquoi nous, les conservateurs, avons du pain sur la planche. Cet automne, à la reprise des travaux parlementaires, on ne se contentera pas de s’opposer à l’inflation galopante, à la criminalité, à l’immigration, au coût de la vie et aux prix des logements sous le régime libéral. On va également proposer des solutions concrètes pour assurer la sécurité dans nos rues et à nos frontières, renforcer la souveraineté de notre pays et augmenter le revenu net de nos concitoyens. On va mettre le Canada d’abord, et on va le faire de manière à rendre notre pays autonome et à permettre à nos concitoyens de gagner un salaire qui leur permette d’acheter des aliments et des maisons abordables, dans des quartiers sécuritaires.

On est prêts à travailler avec tous les partis pour obtenir ces résultats. On a besoin d’augmenter le salaire net des citoyens de Battle River-Crowfoot et de tout le Canada, parce que les gens n’ont pas les moyens de vivre. Partout où je vais, on me dit la même chose : les Canadiens consacrent aujourd’hui 42 % de leur revenu aux impôts, soit plus qu’à l’alimentation, à l’habillement et au logement réunis, et les déficits de Mark Carney sont en réalité plus importants aujourd’hui que ceux laissés par Justin Trudeau.

Plus d’argent pour la bureaucratie, les consultants, l’aide étrangère, le BS corporatif, les réfugiés frauduleux ; moins d’argent dans les poches de ceux qui l’ont gagné. On va faire pression pour réduire le gaspillage et plafonner les dépenses afin de faire baisser l’inflation, la dette et les taxes et impôts. On croit que les Canadiens méritent des impôts bas et des salaires plus élevés afin que le panier d’épicerie et le logement ne soient pas des luxes, mais, encore une fois, des choses que les gens peuvent tenir pour acquises. Vous travaillez fort pour gagner votre argent. Il est temps que votre argent commence à travailler fort pour vous.

Les transports sont l’un des principaux coûts de déplacement dans ce pays. On vit dans un grand pays froid. Combien d’entre vous sont venus ici aujourd’hui en voiture électrique ? Pas beaucoup. Y a-t-il quelqu’un qui a fait le trajet depuis Provost ou Oyen en véhicule électrique ? 

Et pourtant, dans six mois, M. Carney prévoit d’imposer une obligation d’achat de véhicules électriques, avec une taxe de 20 000 dollars par véhicule pour tout véhicule dépassant le quota qu’il a fixé. Il s’agit d’une attaque directe contre la vie rurale et le coût de la vie au Canada. Cela va anéantir notre secteur automobile.

Il n’est pas exagéré de dire que la majorité des communautés de Battle River-Crowfoot et de l’ensemble des régions rurales et éloignées du Canada n’existeraient pas si une obligation d’utiliser des véhicules électriques était mise en place. C’est pourquoi les conservateurs vont mener une campagne de pression massive auprès des concessionnaires, des usines automobiles, des communautés à travers le pays et à la Chambre des communes afin de mettre fin à l’obligation d’utiliser des véhicules électriques et de permettre aux Canadiens d’acheter la voiture ou le camion de leur choix. Vous devez reprendre le contrôle.

On a besoin de rues sécuritaires. Même dans les communautés rurales, où Kevin Sorenson me dit qu’on laissait autrefois les portes ouvertes. Aujourd’hui, les gens ne se sentent plus en sécurité dans les communautés rurales et les fermes, où les voleurs viennent siphonner l’essence et voler le cuivre. Des crimes liés à la drogue, plus dangereux et plus violents, se produisent partout. 

Les conservateurs vont faire pression pour que des lois soient adoptées afin d’incarcérer les délinquants violents, d’interdire les drogues, de traiter la dépendance et de rendre nos collectivités sécuritaires pour élever une famille et pour les personnes âgées qui prennent leur retraite. On va également protéger les propriétaires d’armes à feu légitimes, titulaires d’un permis, formés et testés. Posséder un fusil de chasse dans les collectivités rurales n’est pas seulement une question de loisirs, c’est un moyen de nourrir sa famille.

On va sécuriser nos frontières en mettant fin à l’expérience libérale des frontières ouvertes et de l’immigration massive, qui s’est avérée désastreuse. Au cours des prochaines années, il faudra que le nombre de personnes qui quittent le pays soit supérieur à celui des personnes qui y entrent afin que les citoyens canadiens puissent se permettre d’acheter une maison, trouver un emploi et bénéficier à nouveau de soins de santé. Les conservateurs sont favorables à une immigration légale et ordonnée, mais celle-ci doit être faite dans l’intérêt du pays, avec les bonnes personnes et en nombre approprié. En d’autres termes, on va se battre pour rétablir un système d’immigration qui met le Canada d’abord. 

Par-dessus tout, on doit rétablir la souveraineté de notre pays. Notre pays est devenu beaucoup trop dépendant d’un seul marché d’exportation, et les libéraux sont de plus en plus en train de perdre deux guerres commerciales : l’une avec la Chine et l’autre avec les États-Unis. Depuis que M. Carney est au pouvoir, 60 milliards de dollars d’investissements nets ont fui le pays pour échapper aux impôts élevés des libéraux et à leurs politiques anti-développement brutales. Cela a affaibli notre économie et notre position dans les négociations avec les autres pays qui veulent profiter de nous. Ces investisseurs emmènent leur argent dans d’autres pays où les impôts sont moins élevés et où ils bénéficient d’un traitement plus favorable. Pendant ce temps, les tarifs douaniers américains et chinois ont en fait empiré depuis l’élection de M. Carney. C’était pourtant la promesse électorale qu’il avait faite.

Les conservateurs vont se battre pour mettre le Canada d’abord et on va travailler avec tous les partis. On va continuer de tendre la main à M. Carney et de lui dire qu’on veut travailler avec tous les partis pour mettre fin aux tarifs douaniers et obtenir un accord équitable pour le Canada. En fait, on propose des solutions. Des solutions non partisanes qui vont contribuer à renforcer la position du Canada. Par exemple, on propose une loi sur la souveraineté canadienne afin de reprendre le contrôle de notre destinée économique. Cette loi légaliserait la construction de pipelines, l’approbation rapide des projets miniers, les usines de GNL et les centrales nucléaires. Elle éliminerait la taxe carbone sur les industries, l’obligation relative aux véhicules électriques. Elle garantirait que l’Alberta puisse continuer d’augmenter sa production de pétrole et de gaz. Elle ouvrirait la voie à la construction de pipelines à travers le pays et éliminerait la taxe sur les gains en capital lorsque vous réinvestissez vos profits ici, au Canada, afin de ramener des centaines de milliards de dollars en investissements. C’est une idée que j’espère que les libéraux vont nous voler, car notre objectif, c’est le Canada.

C’est un plan qui va nous permettre d’exploiter des mines, de poser des pipelines, d’ouvrir des ports, de libérer le potentiel de nos travailleurs et le génie de nos entrepreneurs dans une économie plus grande, plus puissante et plus libre, qui redonnera aux Canadiens le contrôle de leur vie. Ces mesures vont vous faire économiser de l’argent, rétablir la sécurité dans vos rues, sécuriser vos frontières et renforcer la souveraineté du Canada. 

Elles sont fondées sur le gros bon sens. Il s’agit de revenir à l’essentiel, à des choses que j’ai apprises en parcourant les formidables collectivités de la région de Battle River-Crowfoot. Je dois dire que certains ont peut-être pensé que c’était un fardeau pour moi de passer directement d’une campagne électorale nationale à faire du porte-à-porte et parcourir une région de 56 000 kilomètres carrés. Mais je vais vous dire une chose, cela n’a pas été un fardeau du tout. Cela a été un privilège.

Apprendre à connaître les gens de cette région a été le privilège de ma vie. En fait, je me suis beaucoup amusé. Que ce soit lors des matchs de Bronc ou des rodéos, ou encore en entrant dans un stationnement où un homme que je ne connais même pas s’approche de moi et m’offre un grand sac de viande séchée. Cela n’arrive pas en ville. Ou encore, un autre homme me dit qu’il a un quad et qu’il me laisse faire un tour en ville tout seul – il fait confiance à un gars de la ville pour ça – je ne sais pas ce qu’il avait en tête. Mais j’aime vraiment les gens de Battle River-Crowfoot. Ce sont des gens terre-à-terre, qui vous donnent leur chemise, qui disent les choses comme elles sont, des gens pleins de gros bon sens.

Et ils m’ont appris beaucoup de leçons qu’on doit tous apprendre, réapprendre et réapprendre encore en politique : l’humilité et le travail acharné, la loyauté et l’amour. Vous voyez les gens dans ces communautés, ils mènent leurs propres combats, mais ils sont toujours prêts à s’arrêter pour aider un voisin ou un ami. Ils savent comment faire durer leur argent et, surtout, ils savent, comme le disait le grand Paul Harvey, comment souder une famille grâce aux liens doux et solides du partage. 

Cela m’a rappelé toutes ces choses, et cela m’a aussi rappelé que le chemin vers le succès n’est jamais une ligne droite. Et surtout, il ne faut jamais abandonner dans les moments difficiles. Que lorsque l’adversité frappe, il faut se relever et continuer d’avancer, et que si l’on tient à quelque chose, il ne faut pas abandonner lorsque les choses deviennent difficiles ou que l’on subit un revers. Ces histoires se lisaient sur le visage des personnes que j’ai rencontrées : la femme atteinte d’un cancer qui venait de terminer plusieurs jours de radiothérapie et qui s’est présentée à la mairie de Stettler pour m’encourager à continuer. Je lui ai dit : « Vous n’abandonnez pas, alors moi non plus. »

La serveuse que j’ai rencontrée dans la même ville m’a dit qu’elle travaillait également comme enseignante et aide-fermière, mais qu’elle n’avait plus d’argent à la fin du mois, même avec trois emplois, parce qu’elle n’abandonne pas. Je n’abandonnerai pas. 

Ou Patty, une gardienne de prison qui travaille au pénitencier de Drumheller et qui a été ligotée et sauvagement agressée par un criminel violent, mais qui m’a dit qu’elle n’avait pas peur parce qu’elle était trop occupée à penser au travail qu’elle devait faire pour protéger ses collègues. Je lui ai répondu : « Vous n’abandonnez pas. Alors moi non plus. »

À Bill Bauer, qui a fêté ses 100 ans à Acme. Il est né et a grandi dans une hutte de terre dans la campagne de la Saskatchewan et a survécu au Dust Bowl et à la Grande Dépression, tout cela pour s’installer en Alberta et fonder une famille qui s’est perpétuée ici, dans cette merveilleuse région. Parce qu’il n’abandonne pas, je n’abandonne pas.

Aux habitants des zones spéciales dont les ancêtres, y compris les arrière-grands-parents de Damien, se sont vu dire il y a un siècle qu’ils ne pourraient jamais cultiver cette terre, trop dure et trop sèche. Et pourtant, sur les panneaux indiquant les propriétés familiales que vous voyez en passant sur l’autoroute, ces vieux noms sont toujours là et leurs arrière-arrière-petits-enfants continuent de faire fleurir ces champs. Ils n’ont jamais abandonné, alors je n’abandonnerai jamais. 

Car comme me l’a appris ma mère, qui est ici aujourd’hui, quand on tombe, on se relève et on continue d’avancer. Si vous croyez en ce que vous faites, vous allez de l’avant.

C’est pourquoi je dis à tous, non seulement dans la grande région de Battle River-Crowfoot, mais dans tout le pays, à tous ceux qui ont été mis à terre, mais qui se sont relevés et ont continué d’avancer, vous n’avez pas abandonné, alors je n’abandonnerai pas. Ensemble, on va travailler ensemble, on va se battre ensemble, on va faire des sacrifices ensemble pour rétablir les possibilités que nos grands-parents nous ont laissées afin qu’on puisse les transmettre à nos petits-enfants.

Afin qu’on puisse à nouveau restaurer un pays fort, autonome et souverain. C’est pour ce pays qu’on se bat. C’est pour cela qu’on reste unis. C’est pour cela qu’on va de l’avant. Que Dieu garde notre pays glorieux et libre. Merci beaucoup.